La série « dusts in the wind » est un exemple d’émergence de structure complexes à partir de comportements simples.
Dans chacune de ces images, j’ai programmé un ensemble d’objets qui se déplacent en fonction de règles simples, en fonction de leur position, du comportements des objets voisins, de facteurs extérieurs,… En se déplaçant sur la toile virtuelle de mon écran, les objets laissent des traces qui s’accumulent et peu à peu font naitre une image. Les règles qui définissent les comportements de ces objets sont relativement simples, mais le résultat est souvent complexe.
En cela, je me laisse inspirer par la nature et la science. Après tout, les protons, électrons et neutrons qui composent toute la matière qui nous entoure sont également gouvernées par un ensemble de règles simples, et pourtant donnent naissance à des centaines d’éléments chimiques aux propriétés différentes, qui à leur tour se combinent selon des règles simples pour former des molécules complexes comme notre ADN. Nos pensées mêmes, aussi complexes qu’elles soient, sont le résultat de courants électriques et de réactions chimiques relativement simples…
L’avantage de l’art algorithmique, c’est qu’il permet de simuler presque en temps réel le résultat de légères modifications des règles de base, de tourner les boutons de réglages, d’inventer d’autres règles que celle – immuables – de la nature. Je laisse aussi une grande partie des constantes au hasard, afin de commencer chaque image dans un univers dans lequel les règles sont un peu différentes. Comme si j’explorais une infinités d’univers dans lesquels les règles de la physique sont légèrement différentes. Avec mon appareil photo virtuel, je capture les paysages qui me plaisent le plus, et c’est ceux-là que je vous partage.