On me pose souvent des questions sur le processus de création de mes images. J’aimerais partager avec vous le cheminement menant d’une idée vers l’image finale, et les différentes étapes par lesquelles je passe. Ce cheminement n’est pas linéaire, il est fait de nombreux aller-retours, d’abandons et de redémarrages
D’abord il y a l’idée, parfois précise et visuelle, parfois totalement abstraite. Pour cette image, je suis parti d’un pseudo-algorithme inspiré du process compendium de Casey Reas
Comme les 18 processus de Casey Reas, celui-ci est interprétable de multiples manières. Que signifie « taille moyenne à petite »? que signifie « vitesse réduite »? Que se passe-t-il quand un cercle atteint le bord de l’écran?
La première étape consiste à programmer ces cercles en mouvement. Déjà à cette étape, une série de décision s’imposent pour lever les ambiguïtés de l’énoncé de base. Ces éléments (taille des cercles, vitesse,…) seront les paramètres du résultat final. Une variation de ces paramètres donnera une image finale différente. Comme souvent, je laisse mon programme choisir aléatoirement la plupart des paramètres, afin d’explorer de nouvelles images chaque fois que je le relance.
Il faut ensuite implémenter la partie concernant l’intersection des cercles. Cette partie est plus mathématiques, et laisse moins de place à l’interprétation
Une fois que le programme fonctionne correctement, il est temps de passer à la dernière phase qui consiste à afficher et accumuler ces intersections. De nouveau, je peux interpréter de manière large cette notion d’affichage: choisir comment la couleur sera définie, quelle partie de l’intersection afficher,…
Il ne reste plus qu’à lancer le programme de multiples fois, explorer différents jeux de paramètres, observer l’image toujours changeante sur l’écran et capturer le bon moment qui deviendra l’image finale.
